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Aricle « Le constat de gestation par le lait me simplifiele suivi de reproduction »

Grâce au dosage des protéines associéesà la gestation, Jérémy Robic a gagné en confortet en souplesse dans l’organisation de son travail.

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Sur l’exploitation de Jérémy Robic, depuis avril 2018, le constat de gestation est réalisé à partir du lait. « Le contrôle se fait sur le même échantillon que celui pour le contrôle de performance. Et cela me simplifie la vie », assure-t-il.

Installé en mars 2016 à Ploemel (Morbihan), après un tiers, Jérémy est seul à la tête d’un troupeau de 55 vaches (prim’holsteins et normandes) sur 63 ha. « En dehors des barrières, je ne dispose que de 42 places de cornadis pour bloquer les animaux. Cela posait problème quant à la réalisation de la contention lors des échographies. Il fallait faire le tri, garder les vaches à vérifier, libérer les autres. Elles étaient stressées, souligne-t-il. Avec cette technique, on n’intervient pas sur la bête. Il n’y a pas de risque d’avortement. »

Aujourd’hui, avant le passage de l’agent de pesée, il répertorie les animaux qui doivent faire l’objet d’un contrôle avec son calendrier d’insémination. « Je lui transmets la liste avant la prise des échantillons. » L’agent reporte cette information sur son boîtier. « L’outil, baptisé Gestadétect, est basé sur la mise en évidence par un test Elisa des protéines associées à la gestation (PAG) dans le lait de vache. La concentration de ces dernières augmente progressivement au cours de la gestation », explique Christophe Le Bel, de BCEL Ouest. Quatre jours après, l’éleveur reçoit les résultats directement sur son téléphone. Il peut aussi les consulter sur internet, en même temps que les résultats du contrôle de performance.

Jérémy réalise le test à partir de 35 à 37 jours après le vêlage, de manière à s’assurer d’un taux de PAG suffisant dans le lait, et éviter les vaches « douteuses ». Avec les échographies, il fallait compter autour de 45 jours. Il continue cependant avec elles sur les génisses. Concernant les vaches « douteuses », qu’il ne voit pas revenir en chaleur, il réalise un test le mois suivant afin de confirmer la gestation. En 2018, il a réalisé en moyenne 1,2 constat par vache. Le coût est de 5,50 € par analyse, soit un budget similaire aux échographies.

Réduire l’IVV

Sur l’exploitation de Jérémy, la technique porte déjà ses fruits. De mai à novembre 2018, l’intervalle vêlage-vêlage (IVV) s’établit à 416 jours. Il était de 432 jours sur la campagne 2016-2017. « En partant d’une moyenne de 410 à 420 jours, si l’IVV passe sous 410 jours, la marge brute progresse de 35 € par vache. S’il dépasse 420 à 430 jours, la marge brute par vache se dégrade de 42 € », précise Christophe Le Bel.

« Grâce à ce système, j’ai l’esprit tranquille », assure Jérémy. Pendant les périodes de gros travaux en cultures (semis, ensilage), il avait tendance à prendre du retard. Compte tenu de la contrainte des bâtiments, il ne pouvait pas se le permettre. Son objectif est d’avoir des vêlages toute l’année.

Isabelle Lejas

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